Résumé complet de la course par Cyclism'actu:
"Ce dimanche, pour conclure les Championnats du Monde de cyclisme 2013, se tenait l'un des rendez-vous les plus attendus du calendrier cycliste professionnel : l'épreuve en ligne des Hommes Elites. Ces deux dernières années, le favori n'avait pas eu tellement de mal à s'imposer, mais cette édition 2013 semblait plus serrée au vu du plateau très conséquent, mais aussi compte tenu d'un parcours sélectif durant lequel les coureurs devaient grimper à dix reprises la montée de Fiesole (4,4 km à 5,2 de moyenne) et la montée de Salviati (600 mètres à 10 % de moyenne avec un passage à 16 %). Une course qui s'annonçait en tous les cas très ouverte, mais aussi grandement spectaculaire.
Le départ est donné très tôt, à 10 heures et sous un vrai déluge, pour les 270 bornes composant la course du jour. Après quelques tentatives, ce sont finalement 5 hommes qui parviennent à faire le trou et ouvrir la route des ce Mondial : Mathias Brändle (Autriche), Rafaa Chtioui (Tunisie), Bartosz Huzarski (Pologne), Jan Barta (République Tchèque) et Yonder Godoy (Venezuela). Durant la première partie du parcours, relativement plate malgré la montée de San Baronto, le peloton emmené par la sélection britannique laisse les fuyards prendre le large. A l'amorce du premier des 10 tours de circuit, ces derniers comptent presque huit minutes d'avance. Au même instant, le pack est complet, mais ça ne va pas durer ... Sous un temps excécrable, la Squadra Azzura prend d'ores et déjà les commandes, et accélère l'allure ! Sur des routes détrempées, ce travail fait complètement exploser le peloton. Des cassures s'opèrent et ça ne cesse de relancer. Il y en a, d'ores et déjà, de partout. Une centaine de coureurs sont déjà hors-jeu, et cette dynamique se poursuit.
Dans le deuxième tour, d'autres coureurs sont lâchés, et l'Italie continue de rendre la course plus difficile qu'elle ne l'est déjà par le parcours et le temps du jour. Et, peu avant la fin du deuxième tour, une grosse chute collective survient. Sont notamment pris : Dan Martin, Evans ou encore ... Barguil. Très retardés, et durement touchés, ils ne peuvent repartir dans la foulée et c'est un peloton d'à peine 100 unités qui entame le troisième tour. Avec 4 minutes de retard sur les échappés matinaux. L'Italie continue d'emmener, et après la 3e ascension du Fiesole, ça pète de nouveau dans la descente ! Ainsi, ils ne sont plus qu'une quinzaine (!) au sommet de la Via Salviati ! Le reste du peloton pointe à quelques secondes et tente de recoller, mais d'ores et déjà, les hommes de Paolo Bettini frappe fort. A 7 tours du but, alors que l'échappée est encore bien groupée, le peloton est encore parsemé. Un véritable chantier, alors qu'il reste plus de 115 kms du but.
Peu après le début du 4e tour, un groupe de cinquante se reforme derrière les échappés. Côté Français, on ne compte plus que Pinot, Bardet et Gautier. Par ailleurs, les abandons pleuvent à la pelle tandis que le ciel ne s'éclaircit pas. A l'issue de ce quatrième tour, il reste encore une centaine de bornes (6 tours), tandis que le peloton passe la ligne à 1'40" des échappés. Un pack d'environ 70 hommes. Pendant ce temps, les abandons s'accumulent : Froome et Quintana, parmi tant d'autres, en sont ... Chtioui, bien qu'étant en tête, bâche également. En tête, c'est d'ailleurs un duo composé de Barta et Husarski qui s'isole. A 80 kms du but (5 tours du but), celui-ci a repris du champs et le peloton est désormais à 3'25". Le peloton, lui, observe un temps de latence. Et dans le sixième tour, Burghardt anime brièvement la course et engendre une nouvelle sélection.
A l'entame des quatre derniers tours, Barta et Huzarski poursuivent leur solo, avec 2 minutes d'avance sur Preidler et Kelderman, sortis du pack, et 2'40" sur un peloton d'une cinquantaine d'hommes. Gautier passe aussi à l'attaque, tandis que la Belgique reprend les rênes de la course. Les coureurs tricolores se replacent également en tête. Quelques offensives de Voeckler, Scarponi ou encore Henao sont à signaler mais le peloton remet tout en ordre. Dans la descente du Fiesole, Visconti sort et rejoint Gautier. Dans le peloton, on calme le jeu. Ainsi, à 3 tours du but (48 kms), Barta et Huzarski compte 17" sur Preidler et Kelderman, et 29" sur Gautier et Visconti. Le peloton mené par la Belgique passe lui à 1'45" de la tête de course. A l'avant, Huzarski fait ensuite la différence et s'en va en solitaire. Les poursuivants se regroupent quant à eux juste derrière, mais Visconti décide ensuite de se débarasser de ses compagnons de poursuite et s'en va chercher Huzarski.
Dans l'anti-pénultième tour, et dans la Via Salviati, Visconti revient tout proche d'Huzarski, et le reprend finalement dans la descente. Ce qui reste du peloton est mené par la Belgique. Alors que tout ce petit monde s'en va tranquillement vers la ligne, Nibali, Bardet et Paolini sont victimes d'une chute ! Visconti et Huzarski franchissent quant à eux la ligne d'arrivée et entament l'avant-dernier tour, seuls en tête ! La Belgique emmène le pack et pointe à une minute. Un peloton encore amoindri suite aux chutes et cassures. Pinot, Vichot et Roux sont les seuls Français encore présents alors que les 30 derniers kms sont entamés. Quelques lâchés tentent de revenir de l'arrière, dont Nibali, qui fait l'effort dans les voiture. Pendant ce temps, l'équipe de Colombie ramène le peloton sur le duo de tête. Dans l'avant-dernière montée du Fiesole, la jonction est finalement opérée et tout est à refaire. Nibali reprend lui sa place.
A 25 bornes de l'arrivée, on ne compte plus qu'une trentaine d'hommes dans le peloton principal, qui mène la course. Bardet et Vichot sont les deux derniers Français à s'accrocher. Pinot est lâché, tout comme Contador, entre autres. Puis se présente la Via Salviati, et Romain Bardet passe à l'attaque au sommet. On ne le laisse pas partir et ça se regroupe. Le peloton, en file indienne et agité, se présente néanmoins plus ou moins groupé au son de cloche indiquant le dernier tour, après déjà 7 heures de course ! Il ne reste alors plus que 16 kilomètres avant de connaitre le champion du monde ! Une bonne trentaine d'hommes sont encore en lice piur le titre. L'Italie reprend la main dans la dernière montée du Fiesole, puis les Danois viennent imprimer le rythme.
Sur le sommet, Scarponi place un bon démarrage. Purito contre, et ça bouge énormément. Ca fait mal à tout le monde, et le peloton explose en plusieurs morceaux ! Huit coureurs parviennent à s'extraire, et Nibali en remet une couche ! Rodriguez s'accroche, tandis que Gilbert, Cancellara et Sagan manquent notamment à l'appel. Au sommet du Fiesole, Purito et Nibali passe seuls, avec Uran, Rui Costa et Valverde derrière à 5 secondes ! Un bon petit groupe semble donc faire la différence. Dans la descente, alors que Nibali et Purito continuent de mener, Uran est victime d'une très grosse chute et abandonne toutes ses chances. Sur le bas de la descente, Purito s'isole, et Nibali est repris par Valverde et Rui Costa ! L'Italien est contraint de faire le travail ... Le Sicilien est évidemment frustré de cette situation, et ça se regarde légèrement.
Purito entame la Via Salviati avec 10" d'avance, et Nibali tente le tout pour le tout, avec Valverde et Rui Costa dans sa roue ! L'Italien, grâce à un bel effort, refait son retard et bouche le trou peu après la dernière bosse du jour. A 4 kms du but, c'est donc un quatuor avec Rodriguez, Nibali, Rui Costa et Valverde qui s'en va se jouer la gagne. Dans la dernière rampe du jour, Purito tente sa chance, mais Nibali fait de nouveau l'effort, avec Valverde et Rui Costa dans sa roue. A 2 bornes du but, Purito a quelques mètres d'avance sur le reste, où personne ne bosse à part Nibali. C'est ainsi que voyant ce trou, Costa s'en va tenter de chercher Purito ! Sous la flamme rouge, tout se joue entre Rodriguez et Rui Costa ! Le Portugais fait un gros effort et revient dans le sillage de Purito à 500 mètres du but. Les deux hommes discutent, et lancent finalement le sprint à 150 mètres du but. Rui Costa prend l'avantage, Rodriguez s'accroche, tente de le passer, mais sans succès ! Le Portugais remporte le titre de champion du monde, devant Purito, tandis que Valverde règle Nibali pour la médaille de bronze."